L'insuffisance des investissements dans le secteur énergétique, source d'une pénurie de capacités de production, se traduira finalement par un ralentissement du développement économique de la Russie, a mis en garde mardi l'agence de notation Ficht Ratings. D'après ses calculs, le secteur énergétique réclame annuellement de 30 à 40 milliards de dollars d'investissement alors qu'il n'en reçoit que dix fois moins. Le secteur énergétique aura bientôt besoin de faire appel à la manne publique. On peut donc probablement faire une croix sur la réforme du secteur énergétique qui traîne depuis déjà deux mandats présidentiels. De toute façon c'est l'Etat qui financera.
D'ailleurs, les investisseurs se satisfont même d'une branche "réformée à moitié". On en veut pour preuve la capitalisation de RAO UES (Electricité de Russie) qui en deux ans est passée de 10 à 46 milliards de dollars. De l'avis de l'électricien lui-même, les sociétés génératrices apporteront encore de 10 à 15 autres milliards. En dépit des "risques politiques, le secteur énergétique russe intéresse toujours autant les bailleurs de fonds.
Cependant, aujourd'hui seuls deux ou trois secteurs de la branche sont financièrement attractifs: la génération et la réalisation. En ce qui concerne le transport, le plus souvent il est déficitaire. Les "pères" de la réforme énergétique avaient jugé judicieux de privatiser ce qui était le plus rentable et de laisser le transport à la charge de l'Etat. En échange de ses subventions, ce dernier obtenait le contrôle du réseau ce qui lui permettait par la même occasion d'avoir la haute main sur la totalité du secteur énergétique.
Mais l'afflux d'investissements privés dans la branche permet de penser que la libéralisation des prix de l'énergie sera bientôt à l'ordre du jour. Et de son côté la hausse des tarifs mettra en péril l'industrie déjà boiteuse. Les optimistes disent à ce propos que les industriels recourront aux technologies économisant l'énergie et se pencheront enfin sur le problème de l'augmentation de la productivité du travail. Quant aux réalistes, par exemple les grandes sociétés industrielles, ils envisagent déjà de construire leurs propres centrales électriques.
Journal Biznes
Russe Membre
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Lun Nov 19, 2007 8:28 am
Henri a écrit:
Pour répondre à une croissance économique, il est nécessaire de développer ses sources de l'énergie. De plus si elle ne veux pas rester en retrait de l'essort des pays en bonne voie de développement, elle est serait dans une situation de faire appel aux capitaux étrangers. Oui mais, la russie est-elle prête à changer les meurses?
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